et bureaux de passe |
Il n'est sans doute pas complÃÂètement incongru de dire que la crÃÂéation de bureaux de passe ÃÂàParis, en novembre 1865, tient son origine dans l'expression dÃÂécentralisation. La grande presse en parle d'ailleurs dÃÂès la fin de 1863. On peut ainsi lire dans le Petit Journal que l'essai de dÃÂécentralisation opÃÂérÃÂé dans le bureau de poste numÃÂéro 9 du faubourg Saint-HonorÃÂé est un succÃÂès, et que l'expÃÂérience dÃÂébouchera sur la crÃÂéation de dix grands bureaux comprenant tous les services [1]. Sachant cependant qu'une rÃÂéorganisation du service des postes de Paris vient d'intervenir au mois de septembre prÃÂécÃÂédent, il faudra sans doute encore plusieurs mois avant que le nouveau projet ne prenne corps.
Journal des dÃÂébats politiques et littÃÂéraires, 12 dÃÂécembre 1863Centralisation, ou dÃÂécentralisation ?Une grande rÃÂéforme du service des postes dans Paris a ÃÂétÃÂé entreprise le 21 fÃÂévrier 1837. Un rÃÂéglement spÃÂécial datÃÂé du premier du mois organise la levÃÂée des boÃÂîtes aux lettres dans les quartiers de la capitale. Celle-ci est dÃÂésormais effectuÃÂée dans la circonscription de chaque bureau divisionnaire par des surnumÃÂéraires-leveurs, qui rapportent le produit de leur tournÃÂée dans leur bureau d'attache, afin d'y effectuer le timbrage (c'est ÃÂàdire l'application des marques rÃÂéglementaires) et le tri prÃÂéparatoire par grandes catÃÂégories, Paris, banlieue. province et ÃÂétranger. Les liasses ainsi formÃÂées par les bureaux divisionnaires sont ensuite regroupÃÂées au bureau central pour un tri complet, et l'expÃÂédition des dÃÂépÃÂêches pour la province et l'ÃÂétranger se fait par le service des routes [2].
EncyclopÃÂédie des timbres-poste de France, Tome 2, Fascicule 1, AcadÃÂémie de PhilatÃÂélie 1992.Le 10 avril 1851, la minute nÃÂð154 de la Division de Paris rapporte une dÃÂécision de l'Administration qui dispose que toutes les correspondances dÃÂéposÃÂées dans les boÃÂîtes de quartier seront dÃÂésormais relevÃÂées, suivant neuf lignes de voitures, par des facteurs partant des points extrÃÂêmes de la capitale et revenant au bureau central, oÃÂù le produit des levÃÂées sera intÃÂégralement traitÃÂé [3]. Les objets jetÃÂés ÃÂàproximitÃÂé des gares dans les boÃÂîtes du service supplÃÂémentaire et celles prÃÂésentÃÂées aux guichets des bureaux de quartier seront traitÃÂées par ces derniers [4]. Le service est alors presque totalement centralisÃÂé.
B. Platzer, Documents PhilatÃÂéliques nÃÂð 224 p. 17.Le transport des dÃÂépÃÂêches par la voie ferroviaire ÃÂétant parvenu ÃÂàmaturitÃÂé, un rÃÂèglement est ÃÂétabli en 1854, qui modifie le service des levÃÂées des bureaux de quartier dans Paris. Une dÃÂécision ministÃÂérielle en date du 8 aoÃÂût 1854 prÃÂécise en effet que les bureaux d'arrondissement feront dÃÂésormais dÃÂépÃÂêche directe pour les bureaux ambulants. Cela suppose qu'ils auront levÃÂé leurs propres boÃÂîtes, rÃÂéceptionnÃÂé le produit des boÃÂîtes des bureaux de leur circonscription, timbrÃÂé, oblitÃÂérÃÂé et triÃÂé l'ensemble de ce courrier avant de former leurs dÃÂépÃÂêches [5]. L'application de cette dÃÂécision, qui dÃÂécentralise totalement l'expÃÂédition des lettres des quartiers de Paris pour la province, n'interviendra pas avant la fin de mai 1856.
J.-C. Delwaulle, Les bureaux de quartier de Paris 1852/1863, p. 135.A la suite de l'annexion de seize communes de la petite banlieue de Paris, situÃÂées entre les limites de l'octroi et les fortifications, le Conseil des postes, dans sa sÃÂéance du 12 octobre 1860, dÃÂécide que tous les bureaux de quartier de Paris, quels qu'ils soient, aprÃÂès avoir levÃÂé leurs propres boÃÂîtes, en traiteront le produit et transmettront leurs dÃÂépÃÂêches closes au bureau central [6].Les bureaux de passe de Paris
La Presse, 4 septembre 1865 âÃÂÃÂâÃÂàJournal des dÃÂébats, 12 septembre 1865En septembre 1865, le journal La Presse ÃÂévoque ÃÂànouveau un projet de dÃÂécentralisation, qui permettrait de traiter, dans certains bureaux de quartier, une bonne partie du produit des levÃÂées des boÃÂîtes aux lettres parisiennes. Selon le Journal des dÃÂébats politiques et littÃÂéraires, il s'agirait seulement de revenir ÃÂàla situation de 1856, lorsque les bureaux divisionnaires faisaient dÃÂépÃÂêche directe pour les bureaux ambulants partant pour la province. Il faut attendre un ordre de service du 24 octobre 1865 pour voir la crÃÂéation des bureaux de passe de Paris, mis en fonctionnement le premier novembre [7]. La liste des onze premiers bureaux de passe des quartiers de Paris nous est donnÃÂée par Pierre Lux [8]. Les bureaux 1, 2, 3, 4, 7, 12, 15, 17, 20, 24 et 28, auxquels il convient d'ajouter le bureau central, lÃÂèvent leurs boÃÂîtes aux lettres, en timbrent et trient le produit, ainsi que celui de leurs bureaux satellites, ce dernier arrivant timbrÃÂé et prÃÂé-triÃÂé par catÃÂégories (Paris ancien et nouveau, banlieue, dÃÂépartements et ÃÂétranger). Les bureaux de passe font ensuite dÃÂépÃÂêche directe pour tous les bureaux ambulants, y compris pour l'ÃÂétranger, nous dit P. Lux. Dix de ces bureaux sont les anciens bureaux divisionnaires de 1856, le petit bureau 24 de la rue de ClÃÂéry devant probablement sa distinction ÃÂàune position gÃÂéographique favorable.On sait relativement peu de choses sur ces bureaux de passe, hormis ce qu'en ont dit MM. Rochette et Pothion il y a dÃÂéjÃÂàsoixante ans [9]. Quatre exemples de lettres probablement traitÃÂées en passe sont citÃÂés dans leur article :
- de CrÃÂéteil (60), 17 dÃÂécembre 1865 en port payÃÂé pour la province. Au dos, un timbre du bureau 7, mÃÂême date, et un dateur d'ambulant.
- de Paris, bureau 30, 24 fÃÂévrier 1866 en port payÃÂé pour la province, Au dos, un timbre du bureau 7, mÃÂême date, et un dateur d'ambulant.
- de Paris, bureau 18, 27 mars 1872 en port dÃÂû pour la province. TaxÃÂée par erreur ÃÂà25, la taxe est annulÃÂée par l'ÃÂétoile du bureau 22 et remplacÃÂée par une taxe 40.
- de Paris, bureau 6, 31 dÃÂécembre 1872 en port dÃÂû pour Montmartre. RÃÂéexpÃÂédiÃÂée en province, la taxe 25 est annulÃÂée par l'ÃÂétoile du bureau 2 et remplacÃÂée par une taxe 40.Une liste de treize bureaux de quartier est avancÃÂée par les auteurs comme ÃÂétant des bureaux de passe, les 1, 2, 4, 7, 8, 12, 15, 17, 20, 22, 24, 28 et 35. Cette liste correspond ÃÂàl'annÃÂée 1872, pour laquelle ils reproduisent un ordre de service du 6 janvier 1872 rÃÂéorganisant le service de Paris ÃÂàla suite de la crÃÂéation de nouveaux bureaux dans les communes annexÃÂées. Par rapport ÃÂàla liste initiale de 1865, le bureau 35 a ÃÂétÃÂé ajoutÃÂé lors de sa crÃÂéation en 1866, ou quelque temps aprÃÂès, le bureau 8 a remplacÃÂé le bureau 3 sur la ligne de Neuilly, et le bureau 22 a ÃÂétÃÂé ÃÂérigÃÂé en bureau de passe en 1872.L'ordre de service du 6 janvier 1872 nous donne donc le dÃÂétail de douze lignes de tilburies reliant des zones excentrÃÂées de l'agglomÃÂération parisienne ÃÂàdouze bureaux de passe, eux-mÃÂêmes en relation directe avec les six grandes gares parisiennes, en passant par divers bureaux de poste intermÃÂédiaires. Il convient de compter le bureau central au nombre des bureaux de passe, puisqu'il traite en passe les levÃÂées des bureaux 11 et 16, et noter que le bureau 1, s'il est en relation directe avec les bureaux ambulants, ne traite que ses propres levÃÂées (c'est ce que l'on appellera plus tard un bureau de tri). Les douze lignes de passe de Paris desservent, en 1872, de l'extÃÂérieur vers le centre :
- La Chapelle, Montmartre 2 et 1, rue Saint-Lazare (2) ;
- Aubervilliers, Pantin, La Villette 1 et 2, rue des Ecluses-St-Martin (39), Gare du Nord (26), rue de Strasbourg (14), rue d'Enghien (4) ;
- CrÃÂéteil, Maisons-Alfort, Charenton, Bercy, bd Mazas (30), rue d'Aligre (23), rue St-Antoine (21), rue des Vieilles-Haudriettes (7) ;
- Neuilly, Levallois-Perret, Les Ternes, Les Batignolles 2, bd Malesherbes (37), pl. de la Madeleine (3), rue d'Antin (8) ;
- St-MandÃÂé, Charonne, bd Voltaire (36), bd Beaumarchais (12) ;
- Fontenay-aux-Roses, ChÃÂâtillon, Montrouge extra et intra muros, Vaugirard 2, rue du Cherche-Midi (10), rue de Vaugirard (6), rue Bonaparte (15) ;
- Vitry, Villejuif, Gentilly, La Maison-Blanche, rue Pascal (29), rue des Feuillantines (38), rue Serpente (25), pl. de la Ste-Chapelle (32), rue de la TÃÂâcherie (13), rue du Pont-Neuf (17) ;
- Vaugirard 1, Grenelle, Gros-Caillou (27), rue de Bourgogne (31), rue St-Dominique-St-Germain (20) ;
- Clichy, St-Ouen, Les Batignolles 1, rue d'Amsterdam (18), rue Taitbout (22) ;
- Bagnolet, Les Lilas, Belleville, bd Richard-Lenoir (19), rue de Bondy (5), rue de ClÃÂéry (24) ;
- Ivry, Gare-d'Ivry, bd de l'HÃÂôpital (33), rue du Cardinal-Lemoine (28) ;
- Boulogne, Auteuil, Passy 2 et 1, avenue JosÃÂéphine (34), avenue Montaigne (9), rue de Luxembourg (35).
Carte schÃÂématique des lignes de passe en 1872.
Autour de l'ancien Paris, les neuf nouveaux arrondissements.A la lecture de cette liste, on constate que le plan de dÃÂécentralisation des expÃÂéditions concernait aussi bien des bureaux de banlieue (Aubervilliers, Bagnolet, Boulogne, Clichy, CrÃÂéteil, Les Lilas, Maisons-Alfort, Charenton, ChÃÂâtillon, Fontenay, Gentilly, Ivry, Levallois, Montrouge extra-muros, Neuilly, Pantin, St-Ouen, Villejuif, Vitry), que des bureaux du nouveau Paris (les seize communes annexÃÂées en 1860, dont cinq possÃÂédaient deux bureaux depuis 1872), Auteuil, Les Batignolles, Belleville, Bercy, La Chapelle-St-Denis, Charonne, La Gare-dâÃÂÃÂIvry, Grenelle, La Maison-Blanche, Montmartre, Montrouge intramuros, Passy, St-MandÃÂé, Les Ternes, Vaugirard et La Villette, ainsi que trente-six bureaux sur les trente-neuf bureaux de quartier de l'ancien Paris, les trois restant ÃÂétant les bureaux 11 (rue St-HonorÃÂé) et 16 (rue de Palestro), satellites du bureau central, et le bureau 1 de la place de la Bourse. Soit en tout soixante-seize bureaux desservis par le service des tilburies, bureaux de passe y compris.
Bull. de statistique et de lÃÂégislation comparÃÂée, janvier 1877Une description du systÃÂème postal parisien, parue en 1877 dans le Bulletin de statistique et de lÃÂégislation comparÃÂée, nous renseigne sur l'organisation des levÃÂées du courrier dans la capitale [10]. Sur chaque ligne, chaque bureau satellite, aprÃÂès avoir rÃÂéuni le produit de la levÃÂée des boÃÂîtes de son ressort, en opÃÂère le prÃÂé-tri en cinq grandes catÃÂégories, qu'il remet au tilbury de passage. Lors de la halte du tilbury ÃÂàson bureau de passe correspondant, il y laisse la liasse formÃÂée par chaque bureau satellite de la ligne comprenant les objets en passe-Paris, c'est ÃÂàdire destinÃÂés aux bureaux ambulants partant pour les dÃÂépartements franÃÂçais. Les autres liasses, destinÃÂées ÃÂàParis, la banlieue ou l'ÃÂétranger, sont ensuite ramenÃÂées au bureau central pour le tri gÃÂénÃÂéral. On notera que ceci contredit l'affirmation de P. Lux citÃÂée plus haut ÃÂàpropos de l'envoi des lettres pour l'ÃÂétranger par les bureaux de passe. La carte postale montrÃÂée ci-dessus porte un timbre ÃÂàdate frappÃÂé en passe par le bureau de quartier de la rue Milton. Il sâÃÂÃÂagit dâÃÂÃÂune mise en demeure envoyÃÂée en recommandÃÂé par une compagnie dâÃÂÃÂassurances rouennaise le 24 aoÃÂût 1877, affranchie ÃÂàquinze centimes pour le trajet territorial de bureau ÃÂàbureau, suivant la loi du 20 dÃÂécembre 1872, plus un droit fixe de vingt-cinq centimes selon celle du 25 janvier 1873. La suscription porte curieusement deux adresses, rue Buzelin et rue de lâÃÂÃÂÃÂÃÂvangile, proches lâÃÂÃÂune de lâÃÂÃÂautre et desservies par le bureau annexÃÂé de La Chapelle-Saint-Denis, au nord de Paris. Un timbre ÃÂàdate ÃÂàcet intitulÃÂé a ÃÂétÃÂé frappÃÂé avant la premiÃÂère mise en distribution du 25 aoÃÂût. La carte nâÃÂÃÂa pu ÃÂêtre distribuÃÂée, les facteurs ayant dÃÂéclarÃÂé le destinataire inconnu aux deux premiÃÂères distributions du jour. Elle a ÃÂétÃÂé retournÃÂée le lendemain matin au bureau expÃÂéditeur, frappÃÂée dâÃÂÃÂune griffe rouge de retour ÃÂàlâÃÂÃÂenvoyeur portant le numÃÂéro 892. Elle nâÃÂÃÂest pas repassÃÂée par la recette principale de Paris, mais par le bureau de passe de la rue Milton, situÃÂé au terminus de la ligne de voiture le reliant ÃÂàcelui de La Chapelle. Le timbre ÃÂàdate de la rue Milton a ÃÂétÃÂé frappÃÂé en passe avant que la carte ne soit incluse dans une dÃÂépÃÂêche pour Rouen, via lâÃÂÃÂambulant de jour partant de la gare Saint-Lazare toute proche. La carte postale y est arrivÃÂée en retour dans la mÃÂême journÃÂée, le 26 aoÃÂût 1877.On trouve dans le Journal Officiel du 19 juin 1884 une description du service de Paris, qui prÃÂécise que les objets de correspondance expÃÂédiÃÂés par les bureaux satellites sont apportÃÂés huit fois par jour par treize lignes de tilburies lÃÂégers ÃÂàdix-sept bureaux spÃÂéciaux appelÃÂés bureaux de passe. Ces bureaux rÃÂépartissent les correspondances ÃÂàdestination des dÃÂépartements et de l'ÃÂétranger entre les divers bureaux ambulants. C'est donc alors le Journal Officiel qui contredit le Bulletin de statistique sur le sujet de l'ÃÂétranger. En revanche, en 1891, P. Jaccottey indique que les quatorze bureaux de passe de Paris ne transmettent aux bureaux ambulants que les objets en passe-Paris [11]. On voit que les avis sont largement partagÃÂés en ce qui concerne le traitement des objets pour l'ÃÂétranger par les bureaux de passe de Paris. Notons qu'aucune des trois publication prÃÂécÃÂédentes ne nous donne le dÃÂétail de la situation de ces bureaux dans la capitale.En 1895, un mÃÂémoire prÃÂésente l'organisation des services d'arrivÃÂée et de distribution de la recette principale de la Seine [12]. Le dÃÂétail des relations entre les bureaux de passe de quartier et les bureaux du nouveau Paris y est consignÃÂé comme suit, sans mentionner les bureaux satellites intermÃÂédiaires :
- nÃÂð 2, rue Milton avec Montmartre ;
- nÃÂð 3, bd Malesherbes avec Passy ;
- nÃÂð 4, rue d'Enghien avec la Villette ;
- nÃÂð 7, rue des Haudriettes avec Bercy ;
- nÃÂð 8, rue de Choiseul avec les Ternes ;
- nÃÂð 12, bd Beaumarchais avec Charonne et St-MandÃÂé ;
- nÃÂð 15, rue des St-PÃÂères avec Montrouge ;
- nÃÂð 18, rue d'Amsterdam avec les Batignolles ;
- nÃÂð 20, rue bd St-Germain avec Vaugirard ;
- nÃÂð 24, rue de ClÃÂéry avec Belleville ;
- nÃÂð 25, bd St-Germain avec la Maison-Blanche ;
- nÃÂð 26, Gare du Nord avec la Chapelle ;
- nÃÂð 31, rue de Bourgogne avec Grenelle et Auteuil ;
- nÃÂð 32, bd du Palais avec la Gare d'Ivry ;Enfin, en 1900, dans le cadre du projet de budget pour l'annÃÂée suivante, une note manuscrite dÃÂétaille l'organisation du service des postes dans Paris [13]. On y apprend qu'outre la recette principale, vingt-deux bureaux situÃÂés dans le centre de la ville effectuent le tri des correspondances pour les dÃÂépartements et certains pays ÃÂétrangers (voila qui finalement met tout le monde d'accord), et les rÃÂépartissent entre les diffÃÂérents bureaux ambulants. Dix-sept de ces bureaux sont dÃÂénommÃÂés bureaux de passe, car ils traitent aussi les correspondances venant de leurs bureaux satellites. Cinq autres, qui ne traitent que leur ressort, sont dÃÂénommÃÂé bureaux de tri. Si la note ne donne pas le dÃÂétail des bureaux de passe, elle cite les bureaux 1, 8, 17, 22 et 51 comme ÃÂétant bureaux de tri. Deux autres bureaux (10 et 103) ne sont bureaux de tri que pour les levÃÂées prÃÂécÃÂédant le dÃÂépart des bureaux ambulants. Il y a alors dix-sept lignes de tilburies qui aboutissent ÃÂàl'HÃÂôtel-des-Postes, via les dix-sept bureaux de passe de quartier. Le soir, les correspondances provenant des septiÃÂème et huitiÃÂème levÃÂées sont transportÃÂées depuis les bureaux de passe et de tri directement vers les gares, au moyen de dix-neuf courses circulaires de fourgons. De surcroÃÂît, tous ces bureaux effectuent des subdivisions de levÃÂée aprÃÂès la septiÃÂème et la huitiÃÂème levÃÂée gÃÂénÃÂérale, subdivisions dont les heures sont subordonnÃÂées aux dÃÂéparts des bureaux ambulants, et qui sont ÃÂévidemment variables pour chaque bureau. On peut noter que les subdivisions sont matÃÂérialisÃÂées sur les timbres ÃÂàdate de ces bureaux par des indications de levÃÂée ÃÂàfraction. Les timbres ÃÂàdate des subdivisions de levÃÂéeOn trouve, dans une ÃÂétude non publiÃÂée d'AndrÃÂé Chabrol datant des annÃÂées 1990 (communication L. Bonnefoy), une nomenclature dÃÂétaillÃÂée des timbres ÃÂàdate ÃÂàsection concernant les bureaux de quartier ayant effectuÃÂé des levÃÂées supplÃÂémentaires au cours de la derniÃÂère dÃÂécennie du XIXÃÂème siÃÂècle. Un certain nombre de ces bureaux ne sont pas des bureaux proches des gares. Si l'on recoupe la liste de ces bureaux avec celle des derniers dÃÂéparts du soir figurant dans l'almanach du Commerce Didot-Bottin pour 1898, et en se rÃÂéfÃÂérant de surcroit avec la note manuscrite citÃÂée un peu plus haut, on y retrouve les bureaux de tri de 1900, et les bureaux de passe probables entre 1896 et 1901. Les timbres ÃÂàdate connus sont tous du type 1884, les numÃÂéros de section sont affichÃÂés en fraction pour les dates suivantes- nÃÂð 1, place de la Bourse, 7/1, 8/1, 8/2 entre mars 1890 et septembre 1901, bureau de tri en 1900
- nÃÂð 2, rue Milton, 7/1, 8/1, 8/2 entre mai 1897 et janvier 1899, bureau de passe en 1895
- nÃÂð 3, boulevard Malesherbes, pour mÃÂémoire bureau de gare et bureau de passe en 1895
- nÃÂð 4, rue d'Enghien, 7/1, 8/1 entre fÃÂévrier 1897 et dÃÂécembre 1898, bureau de passe en 1895
- nÃÂð 7, rue des Haudriettes, puis rue des Archives, 7/1, 8/1, 8/2 entre aoÃÂût 1896 et mars 1901, bureau de passe en 1895
- nÃÂð 8, rue de Choiseul, puis rue de Grammont, 7/1, 8/1, 8/2 entre aoÃÂût 1892 et octobre 1901, bureau de tri en 1900
- nÃÂð 10, rue de Rennes, 8/1, 8/2 entre mai 1891 et janvier 1901, bureau de tri en 1900
- nÃÂð 12, boulevard Beaumarchais, pour mÃÂémoire bureau de gare et bureau de passe en 1895
- nÃÂð 15, rue des St-PÃÂères, 7/1, 8/1 entre janvier 1897 et fÃÂévrier 1901, bureau de passe en 1895
- nÃÂð 17, rue des Halles, 7/1, 7/3, 8/1 entre avril 1897 et mai 1901, bureau de tri en 1900
- nÃÂð 18, rue d'Amsterdam, pour mÃÂémoire bureau de gare et bureau de passe en 1895
- nÃÂð 20, rue bd St-Germain, 7/1, 8/1 entre fÃÂévrier 1897 et mai 1901, bureau de passe en 1895
- nÃÂð 22, rue de Provence, 7/1, 8/1, 8/2 entre novembre 1896 et septembre 1901, bureau de tri en 1900
- nÃÂð 24, rue de ClÃÂéry, 7/1, 8/1 entre fÃÂévrier 1897 et aoÃÂût 1901, bureau de passe en 1895
- nÃÂð 25, rue Danton, 7/1 entre octobre 1897 et novembre 1899, bureau de passe en 1895
- nÃÂð 26, Gare du Nord, pour mÃÂémoire bureau de gare et bureau de passe en 1895
- nÃÂð 31, rue de Bourgogne, pour mÃÂémoire Chambre des dÃÂéputÃÂés et bureau de passe en 1895
- nÃÂð 32, bd du Palais, 7/1, 8/1 entre janvier 1897 et novembre 1899, bureau de passe en 1895
- nÃÂð 44, rue de Grenelle, 7/1 entre janvier 1896 et avril 1901 - ?
- nÃÂð 51, rue Lafayette, 7/1, 8/1, 8/2, entre janvier 1897 et septembre 1901, bureau de tri en 1900
- nÃÂð 81, rue des Capucines, 7/1, 8/1, 8/2 entre avril 1897 et janvier 1901, bureau de passe trÃÂès probable
- nÃÂð 83, rue Bleue, 8/1, 8/2 entre novembre 1896 et novembre 1901, bureau de passe trÃÂès probable
- nÃÂð 85, SÃÂénat, 8/2 entre janvier 1898 et mai 1899 - ?
- nÃÂð 96, Grand-HÃÂôtel, 7/1, 8/1, 8/2 entre janvier 1899 ÃÂàoctobre 1901, bureau de passe possible
- nÃÂð 103, rue des Filles-du-Calvaire, pour mÃÂémoire bureau de gare et bureau de tri en 1900On peut par ailleurs noter que trois bureaux centraux nouvellement crÃÂéÃÂés entre mars 1898 et mars 1900 dans les douziÃÂème, quatorziÃÂème et quinziÃÂème arrondissements (numÃÂéro 23, 69 et 75) jouent dÃÂésormais le rÃÂôle de bureau de passe pour les bureaux de poste de leur arrondissement municipal. DÃÂès la fin de mars 1901, la mise en service des bureaux centraux est achevÃÂée dans les neuf arrondissements du nouveau Paris0
- nÃÂÃÂÃÂð 2, rue Milton, 7/1, 8/1, 8/2 entre mai 1897 et janvier 1899, bureau de passe en 1895
- nÃÂÃÂÃÂð 3, boulevard Malesherbes, pour mÃÂÃÂÃÂémoire bureau de gare et bureau de passe en 1895
- nÃÂÃÂÃÂð 4, rue d'Enghien, 7/1, 8/1 entre fÃÂÃÂÃÂévrier 1897 et dÃÂÃÂÃÂécembre 1898, bureau de passe en 1895
- nÃÂÃÂÃÂð 7, rue des Haudriettes, puis rue des Archives, 7/1, 8/1, 8/2 entre aoÃÂÃÂÃÂût 1896 et mars 1901, bureau de passe en 1895
- nÃÂÃÂÃÂð 8, rue de Choiseul, puis rue de Grammont, 7/1, 8/1, 8/2 entre aoÃÂÃÂÃÂût 1892 et octobre 1901, bureau de tri en 1900
- nÃÂÃÂÃÂð 10, rue de Rennes, 8/1, 8/2 entre mai 1891 et janvier 1901, bureau de tri en 1900
- nÃÂÃÂÃÂð 12, boulevard Beaumarchais, pour mÃÂÃÂÃÂémoire bureau de gare et bureau de passe en 1895
- nÃÂÃÂÃÂð 15, rue des St-PÃÂÃÂÃÂères, 7/1, 8/1 entre janvier 1897 et fÃÂÃÂÃÂévrier 1901, bureau de passe en 1895
- nÃÂÃÂÃÂð 17, rue des Halles, 7/1, 7/3, 8/1 entre avril 1897 et mai 1901, bureau de tri en 1900
- nÃÂÃÂÃÂð 18, rue d'Amsterdam, pour mÃÂÃÂÃÂémoire bureau de gare et bureau de passe en 1895
- nÃÂÃÂÃÂð 20, rue bd St-Germain, 7/1, 8/1 entre fÃÂÃÂÃÂévrier 1897 et mai 1901, bureau de passe en 1895
- nÃÂÃÂÃÂð 22, rue de Provence, 7/1, 8/1, 8/2 entre novembre 1896 et septembre 1901, bureau de tri en 1900
- nÃÂÃÂÃÂð 24, rue de ClÃÂÃÂÃÂéry, 7/1, 8/1 entre fÃÂÃÂÃÂévrier 1897 et aoÃÂÃÂÃÂût 1901, bureau de passe en 1895
- nÃÂÃÂÃÂð 25, rue Danton, 7/1 entre octobre 1897 et novembre 1899, bureau de passe en 1895
- nÃÂÃÂÃÂð 26, Gare du Nord, pour mÃÂÃÂÃÂémoire bureau de gare et bureau de passe en 1895
- nÃÂÃÂÃÂð 31, rue de Bourgogne, pour mÃÂÃÂÃÂémoire Chambre des dÃÂÃÂÃÂéputÃÂÃÂÃÂés et bureau de passe en 1895
- nÃÂÃÂÃÂð 32, bd du Palais, 7/1, 8/1 entre janvier 1897 et novembre 1899, bureau de passe en 1895
- nÃÂÃÂÃÂð 44, rue de Grenelle, 7/1 entre janvier 1896 et avril 1901 - ?
- nÃÂÃÂÃÂð 51, rue Lafayette, 7/1, 8/1, 8/2, entre janvier 1897 et septembre 1901, bureau de tri en 1900
- nÃÂÃÂÃÂð 81, rue des Capucines, 7/1, 8/1, 8/2 entre avril 1897 et janvier 1901, bureau de passe trÃÂÃÂÃÂès probable
- nÃÂÃÂÃÂð 83, rue Bleue, 8/1, 8/2 entre novembre 1896 et novembre 1901, bureau de passe trÃÂÃÂÃÂès probable
- nÃÂÃÂÃÂð 85, SÃÂÃÂÃÂénat, 8/2 entre janvier 1898 et mai 1899 - ?
- nÃÂÃÂÃÂð 96, Grand-HÃÂÃÂÃÂôtel, 7/1, 8/1, 8/2 entre janvier 1899 ÃÂÃÂÃÂàoctobre 1901, bureau de passe possible
- nÃÂÃÂÃÂð 103, rue des Filles-du-Calvaire, pour mÃÂÃÂÃÂémoire bureau de gare et bureau de tri en 1900On peut par ailleurs noter que trois bureaux centraux nouvellement crÃÂÃÂÃÂéÃÂÃÂÃÂés entre mars 1898 et mars 1900 dans les douziÃÂÃÂÃÂème, quatorziÃÂÃÂÃÂème et quinziÃÂÃÂÃÂème arrondissements (numÃÂÃÂÃÂéro 23, 69 et 75) jouent dÃÂÃÂÃÂÃ