Depuis l'introduction de la carte postale parmi les objets de correspondance, ÃÂàla fin du XIXe siÃÂècle, les Administrations ont eu beaucoup de mal ÃÂàfaire respecter un rÃÂèglement, souvent complexe, par un public dÃÂésireux de profiter des opportunitÃÂés de rÃÂéduction du tarif. Entre incomprÃÂéhension et indiscipline, de la part des usagers comme parfois de la part des agents, il s'en est suivi nombre et variÃÂétÃÂé de motifs de taxation.
RÃÂégime de l'U.P.U.
Les motifs de taxation portent gÃÂénÃÂéralement sur les conditions d'acceptation de l'objet dans le tarif des imprimÃÂés : prÃÂésence ou non du titre CARTE POSTALE, circulation ÃÂàdÃÂécouvert (avec ou sans bande ou enveloppe ouverte), mentions manuscrites autorisÃÂées (nom, prÃÂénom, signature et qualitÃÂé de l'expÃÂéditeur, lieu dâÃÂÃÂorigine et date d'envoi de l'objet).Au CongrÃÂès de Lisbonne, en 1885, il est dÃÂécidÃÂé que lorsque la carte est affranchie comme imprimÃÂé, son titre doit en ÃÂêtre barrÃÂé ou masquÃÂé, sans quoi elle risque d'ÃÂêtre taxÃÂée comme carte postale insuffisamment affranchie.
Cette obligation est supprimÃÂée par le CongrÃÂès de Rome en 1906. AprÃÂès Rome s'ajoute la possibilitÃÂé d'ÃÂécrire cinq mots, dits de politesse, pendant la pÃÂériode des fÃÂêtes de fin d'annÃÂée.
A Stockholm, en 1925, l'usage des cinq mots de politesse devient autorisÃÂé toute l'annÃÂée.Les cartes postales ÃÂàrecto divisÃÂé, qui permettent ÃÂàl'expÃÂéditeur de ne plus ÃÂécrire cÃÂôtÃÂé vue, sont adoptÃÂées par certains pays dÃÂès 1902, avant d'ÃÂêtre autorisÃÂées dans toute l'Union par le CongrÃÂès de Rome. L'usager est tenu au respect des indications d'utilisation imprimÃÂées au recto, sous peine d'une taxation au tarif de la lettre.
Quant ÃÂàl'affranchissement cÃÂôtÃÂé vue, trÃÂès en vogue ÃÂàcette ÃÂépoque, il est autorisÃÂé ÃÂàpartir d'octobre 1907, avant que le CongrÃÂès du Caire ne l'interdise de nouveau en 1935.
Cartes postales irrÃÂéguliÃÂères taxÃÂées comme lettres
De Niagara Falls (Etats-Unis d'AmÃÂérique) ÃÂàParis (France) - 1 dÃÂécembre 1893 - Carte postale privÃÂée non admise dans le tarif international.
En 1885, le CongrÃÂès de Lisbonne laissa aux membres de l'U.P.U. la libertÃÂé d'accepter, ou non, au dÃÂépart de leur pays, la circulation, au tarif des cartes postales du rÃÂégime international, de cartes postales issues de leur propre industrie privÃÂée.
Avant 1898, les cartes postales amÃÂéricaines privÃÂées devaient quitter les Etats-Unis affranchies au tarif de la lettre. C'est la raison pour laquelle cette carte privÃÂée, affranchie ÃÂà2 cents, a ÃÂétÃÂé signalÃÂée comme insuffisamment affranchie par les postiers amÃÂéricains. En l'absence de paritÃÂé entre les monnaies amÃÂéricaine et franÃÂçaise, le calcul se fait en multipliant l'insuffisance en cents (5 cents du tarif de la lettre moins les 2 cents appliquÃÂés) par le rapport entre les tarifs franÃÂçais et amÃÂéricain de la lettre (25 centimes divisÃÂés par 5 cents), soit 3 fois 5 = 15 centimes, illustrÃÂés par les petits cachets circulaires du bureau de sortie, T et 15 CENTIMES N.Y. A l'arrivÃÂée au bureau de Paris-Etranger, la carte a ÃÂétÃÂé rÃÂèglementairement taxÃÂée au double de l'insuffisance exprimÃÂée, soit 30 centimes.
Ce n'est que par un Acte du CongrÃÂès amÃÂéricain du 19 Mai 1898 que les cartes privÃÂées amÃÂéricaines seront admises ÃÂàcirculer aux mÃÂêmes conditions que les cartes officielles. Elles devront de ce fait porter la mention rÃÂèglementaire PRIVATE MAILING CARD. Authorized by Act of Congress, May 19, 1898, POSTAL CARD - CARTE POSTALE, jusqu'ÃÂàce que le CongrÃÂès de Rome ne libÃÂéralise la circulation des cartes privÃÂées en 1906.
De Sils (Suisse) ÃÂàBruxelles (Belgique) - 20 aoÃÂût 1902 - Carte panoramique non admise dans le tarif des cartes postales.
Selon le rÃÂèglement de dÃÂétail et d'ordre pour l'exÃÂécution de la Convention postale de Washington, en 1897, les objets admis au tarif des cartes postales ne doivent pas excÃÂéder les dimentions de 14 centimÃÂètres de long par 9 centimÃÂètres de large (art.15, par.2).
Les seuls objets, dÃÂépassant ces dimentions, admis dans ce tarif ÃÂàvoyager pliÃÂés (mais ouverts) sont les cartes dites "avec rÃÂéponse payÃÂée", chacune des deux partie devant expressÃÂément en porter la mention, et respecter les conditions de la carte postale simple (art.15, par.3).
Cette superbe carte panoramique, dÃÂépassant largement en longueur la dimention autorisÃÂée, s'est vue taxÃÂée, comme l'indique le rÃÂèglement, au tarif de la lettre (art.15, par.7). Le tarif U.P.U. de la lettre ÃÂétant de 25 centimes, l'insuffisance constatÃÂée est de 15 centimes, ce qui reprÃÂésente, au double, une taxe de 3 dÃÂécimes, ou 30 centimes.
D'Argenton-sur-Creuse (France) ÃÂàBruxelles (Belgique) - 22 aoÃÂût 1905 - Carte postale ÃÂàrecto divisÃÂé non admise dans le tarif international.
A l'origine, le recto des cartes postales est exclusivement rÃÂéservÃÂé ÃÂàl'affranchissement et ÃÂàl'adresse. A partir de 1903, l'utilisation de la moitiÃÂé gauche du recto est autorisÃÂé en France, mais cette pratique ne sera appliquÃÂée que progressivement en Europe, avant d'ÃÂêtre gÃÂénÃÂéralisÃÂée par le CongrÃÂès de Rome. Pour sa part, la Belgique l'autorisera en septembre 1905.
C'est la raison de la taxation de cette carte postale, considÃÂérÃÂée comme lettre par les services belges, et taxÃÂée comme telle. Le tarif U.P.U. de la lettre ÃÂétant de 25 centimes, l'insuffisance est de 15 centimes, et la taxe au double de 30 centimes. Bien que, ÃÂàcette ÃÂépoque, le montant de la simple insuffisance doive ÃÂêtre, rÃÂèglementairement, portÃÂé en centimes ÃÂàcÃÂôtÃÂé de la marque T, le postier a, pour sa part, prÃÂéfÃÂérÃÂé indiquer le double de l'insuffisance en dÃÂécimes.
De Yokohama (Japon) ÃÂÃÂ Cherbourg (France) - 17 mai 1906 - Carte postale affranchie au verso au tarif des cartes postales.
Avant l'application, en janvier 1907, des dÃÂécisions prises au CongrÃÂès de Rome, l'affranchissement au verso des cartes postales est interdit, et celles-ci doivent alors ÃÂêtre taxÃÂées au tarif de la lettre. Normalement, l'office d'origine, qui signale l'irrÃÂégularitÃÂé, ne devrait pas, dans ce cas, oblitÃÂérer le timbre-poste. Ici, l'office japonais, bien que le timbre soit annulÃÂé au dÃÂépart, a signalÃÂé une insuffisance de 15 centimes entre l'affranchissement ÃÂà4 sen (2 sen valent 5 centimes) et le tarif international de la lettre, en utilisant une marque mixte, ÃÂàla fois manuscrite et tampon. L'office franÃÂçais, qui a souvent ÃÂétÃÂé tolÃÂérant dans ce genre de circonstances, a pourtant taxÃÂé sans retenue au double de l'insuffisance, soit 30 centimes.
Du Pensier (Suisse) ÃÂàMantes-la-Jolie (France) - 3 janvier 1917 - Carte postale taxÃÂée pour non-respect de la zone de service.
L'abondante correspondance, dÃÂébordant dans la zone rÃÂéservÃÂée ÃÂàl'adresse, a justifiÃÂé la taxation de cette carte postale au tarif de la lettre. La marque T et la mention 30, soit deux fois 15 centimes d'insuffisance, ont ÃÂétÃÂé portÃÂées au recto par le postier suisse.
En France, depuis le 1er janvier, le tarif intÃÂérieur est passÃÂé de 10 ÃÂà15 centimes. Les autoritÃÂés ont, pour les premiers jours de janvier, prescrit aux postiers de ne taxer les insuffisances qu'au simple, et, pour ce faire, les ont autorisÃÂé ÃÂàutiliser des timbres-poste ÃÂà5 centimes comme timbres-taxe, lorsque ceux-ci manquaient. De plus, les importants stocks de timbres-poste ÃÂà10 centimes, devenus sans grand emploi, devaient ÃÂêtre transformÃÂés, par surcharge, en timbres de franchise militaire.
Le postier de Mantes-la-Jolie a, semble-t-il, pris l'initiative de combiner ces deux directives : ce sont, en effet, trois exemplaires de timbres-poste ÃÂà10 centimes qui font office de timbres-taxe, surchargÃÂés par le triangle T.
ImprimÃÂés irrÃÂéguliers taxÃÂés comme cartes postales
De Altenberg (Allemagne) ÃÂàParis (France) - 2 juillet 1900 - Carte postale affranchie au tarif des imprimÃÂés.
La trop abondante correspondance figurant au verso de cette carte, affranchie au tarif rÃÂéduit des imprimÃÂés, ainsi que la prÃÂésence de la mention POSTKARTE, la mettait doublement en contravention avec la rÃÂèglementation en vigueur.
L'office allemand a signalÃÂé la nÃÂécessitÃÂé de taxer d'un T au crayon bleu, accompagnÃÂé du montant de l'insuffisance en centimes, se basant sur le tarif de la lettre, comme le rÃÂèglement l'y invitait : le rapport entre les tarifs franÃÂçais et allemand est de 25 c. pour 20 pf, soit 5/4 ; l'insuffisance d'affranchissement dans le tarif ÃÂà10 pf de la carte postale est de 5 pf, multipliÃÂés par 5/4, soit 6,25 centimes. L'employÃÂé a arondi ce montant ÃÂà6 1/2, ce qui, au double, donne 13 centimes, encore arrondis ÃÂà15 centimes, ÃÂàpayer par la destinataire.
L'office franÃÂçais a prÃÂésentÃÂé une premiÃÂère fois la carte, taxÃÂée ÃÂà15 centimes (voir plus bas la carte de Leipzig, avec un mode de calcul donnant une taxation diffÃÂérente). L'adresse ÃÂétant erronÃÂée, le prÃÂéposÃÂé a portÃÂé la mention Inconnu et son cachet de facteur. La carte est revenue au bureau, a ÃÂétÃÂé dÃÂétaxÃÂée, retaxÃÂée ÃÂà15 centimes, et reprÃÂésentÃÂée ÃÂàl'adresse rectifÃÂée (nÃÂð221).
De Constantinople (Turquie) ÃÂàChimay (Belgique) - arrivÃÂée 7 janvier 1903 - Carte postale affranchie au tarif des imprimÃÂés.
Bien que, conformÃÂément au rÃÂèglement de l'U.P.U., le titre Carte postale ait ÃÂétÃÂé rayÃÂé par l'expÃÂéditeur, le texte manuscrit au verso, vÃÂéhiculant un message personnel, n'a pu permettre l'admission de cette carte dans le tarif des imprimÃÂés. L'office belge ÃÂàsignalÃÂé l'irrÃÂégularitÃÂé ÃÂàl'aide de son timbre T, et a appliquÃÂé une taxe de 10 centimes, calculÃÂée en multipliant le rapport entre les deux tarifs U.P.U, belge et turc, (10 centimes / 20 paras = 0,5) par le double de l'insuffisance d'affranchissement (20 paras moins 10 paras fois 2 = 20), ce qui fait bien 10.
L'affranchissement et l'oblitÃÂération proviennent du bureau autrichien de Constantinople.
De Paramaribo (Suriname) ÃÂàFort-de-France (Martinique) - 27 mars 1904 - Carte postale affranchie au tarif des imprimÃÂés.
Bien que cet objet corresponde en tous points ÃÂàla dÃÂéfinition de la carte postale, son expÃÂéditeur l'a affanchie au tarif rÃÂéduit des imprimÃÂés, soit 2,5 cents, au lieu de 5 (tarif de janvier 1903). Un manque de 5 centimes a ÃÂétÃÂé inscrit au crayon bleu, accompagnÃÂé de la marque T. Le postier antillais a simplement multipliÃÂé l'insuffisance par deux pour obtenir la taxe ÃÂàpayer par le destinataire, matÃÂérialisÃÂée par un chiffre-taxe non-dentelÃÂé des ÃÂémissions coloniales franÃÂçaises.
De Lausanne (Suisse) ÃÂàMarnes (France) - 2 novembre 1904 - Carte postale affranchie au tarif des imprimÃÂés.
A cette date, pour justifier le tarif rÃÂéduit des imprimÃÂés, le titre Carte postale aurait dÃÂû ÃÂêtre rayÃÂé, et en consÃÂéquence, l'affranchissement ÃÂàcinq centimes ÃÂétait insuffisant. L'office suisse ÃÂàsignalÃÂé l'irrÃÂégularitÃÂé (timbre T et chiffre 5 reprÃÂésentant l'insufisance par rapport au tarif de la carte postale). A titre indicatif, il a ÃÂégalement apposÃÂé une griffe signalant l'affranchissement au verso, autorisÃÂé ÃÂàcette date tant en Suisse qu'en France.
Se mÃÂéprenant peut-ÃÂêtre sur le motif de taxation, l'office franÃÂçais n'a pas taxÃÂé, considÃÂérant ÃÂàjuste titre la Suisse comme faisant partie des pays acceptant l'affranchissement au verso (BM/juillet 1904). Par contre, il a nÃÂégligÃÂé l'irrÃÂégularitÃÂé du tarif, d'oÃÂù un manque ÃÂàgagner pour la poste de 10 centimes.De GenÃÂève (Suisse) ÃÂàSaint-Brice (France) - 18 aoÃÂût 1904 - Carte postale affranchie au tarif des imprimÃÂés.
Sur cette carte illustrÃÂée, pour justifier le tarif rÃÂéduit des imprimÃÂés, le titre Carte postale a bien ÃÂétÃÂé rayÃÂé et remplacÃÂé par la mention ImprimÃÂé. En consÃÂéquence, le texte au verso est devenu illÃÂégal. L'office suisse ÃÂàsignalÃÂé l'irrÃÂégularitÃÂé (timbre T). A titre indicatif, il a ÃÂégalement apposÃÂé une griffe signalant l'affranchissement au verso, autorisÃÂé ÃÂàcette date tant en Suisse qu'en France.
Comme sur l'objet prÃÂécÃÂédent, l'office franÃÂçais, se mÃÂéprenant probablement sur l'utilitÃÂé de la griffe, a omis de taxer l'irrÃÂégularitÃÂé du tarif des imprimÃÂés, bien qu'ÃÂàcette date le tarif rÃÂéduit pour les cinq mots quelconques ne soit pas encore entrÃÂé en vigueur, ni en France, ni dans les relations postales internationales.
De Bexhill-on-Sea (Grande-Bretagne) ÃÂàSchonenberg (Suisse) - 23 juillet 1905 - Carte postale affranchie au tarif des imprimÃÂés.
Les cartes postales ÃÂàrecto divisÃÂé n'ont pas ÃÂétÃÂé autorisÃÂées par la Grande-Bretagne, dans le rÃÂégime U.P.U., avant la fin de 1905, bien qu'elles aient pu circuler dans le rÃÂégime intÃÂérieur avant cette date. L'expÃÂéditrice de cette carte a respectÃÂé la consigne portÃÂée au recto, et aucune correspondance ne figure de ce cÃÂôtÃÂé. En revanche, ayant apposÃÂé sa seule signature au verso, elle a lÃÂégitimement affranchi au tarif des imprimÃÂés, soit 1/2 penny. Mais dans ce cas, elle aurait dÃÂû rayer la mention POST CARD, sous peine de voir son envoi taxÃÂé par rapport au tarif de la carte postale, 1 penny. Suivant l'indication de son collÃÂègue anglais, le postier suisse ÃÂàtaxÃÂé au double de l'insuffisance, 1/2 penny valant 5 centimes.
De Bourg-LÃÂéopold (Belgique) ÃÂàBarcelona (Espagne) - 11 mai 1906 - Carte postale sous forme d'imprimÃÂé non-affranchi.
L'expÃÂéditeur de cette carte, pour prÃÂétendre bÃÂénÃÂéficier du tarif des imprimÃÂés, en a normalement rayÃÂé le titre, qu'il a remplacÃÂé par la mention ImprimÃÂés. Il aurait cependant dÃÂû savoir que, dans ce cas de figure, le texte au verso devenait illÃÂégal. D'autre part, pensant probablement avoir droit ÃÂàla franchise ÃÂàtitre militaire, il n'a pas affranchi sa correspondance.
L'office belge, ne tenant compte, ni de la prÃÂétention de franchise, ni de la rÃÂéduction au tarif des imprimÃÂés, a d'abord notÃÂé la somme ÃÂàpercevoir au double de l'insuffisance, puis a rectifiÃÂé en bleu au montant de la simple insuffisance (rÃÂèglement en vigueur jusqu'ÃÂàoctobre 1907), ÃÂàcÃÂôtÃÂé de sa marque T.
L'office espagnol a normalement taxÃÂé au double de ce montant. Les postes espagnoles n'ayant jamais ÃÂémis de timbre-taxe mobile, c'est une taxe-tampon AP 0,20 qui en tient lieu.
De Leipzig (Allemagne) ÃÂàMeaux (France) - 18 avril 1908 - Carte postale affranchie au tarif des imprimÃÂés.
Depuis le CongrÃÂès U.P.U. de Rome en 1906, appliquÃÂé en octobre 1907, il ÃÂétait autorisÃÂé de faire circuler des cartes postales au tarif des imprimÃÂés sans avoir ÃÂàen rayer le titre. Les mentions manuscrites lÃÂégales se rÃÂésumaient aux nom, prÃÂénom, signature et qualitÃÂé de l'expÃÂéditeur, ainsi qu'ÃÂàla mention du lieu dâÃÂÃÂorigine de la carte et ÃÂàla date d'envoi. Le rÃÂèglement autorisait ÃÂégalement cinq mots de politesse, mais uniquement en pÃÂériode de fÃÂêtes de fin d'annÃÂée. Or cette carte est datÃÂée du 18 avril. A la dÃÂécharge de l'expÃÂéditeur, certainement franÃÂçais, il faut signaler qu'en France, la formule de politesse ÃÂétait autorisÃÂée toute l'annÃÂée ...
Le montant simple de l'insuffisance (probablement 6 c. 1/4) est masquÃÂé par le timbre taxe ÃÂà10 centimes. Le postier allemand ÃÂàconsidÃÂérÃÂé le tarif de la lettre en France par rapport ÃÂàcelui de la lettre en Allemagne (25 c. pour 20 pf., soit 5/4), et a donc calculÃÂé qu'il manquait 5 fois 5/4 = 6,25, ce qui au double aurait dÃÂû faire 12,5 centimes, arrondis ÃÂà15 centimes, ÃÂàpayer par le destinataire. Le postier franÃÂçais a, quant ÃÂàlui, appliquÃÂé le rapport des tarifs de la carte postale (10 c. pour 10 pf.), soit un manque de 5 centimes, et une taxe au double de 10 centimes.
ImprimÃÂé irrÃÂégulier taxÃÂé comme imprimÃÂé
De Bar-sur-Aube ÃÂàCharleroi (Belgique) - 8 juin 1900 - Carte postale irrÃÂéguliÃÂèrement affranchie au tarif franÃÂçais des imprimÃÂés sous bande.
Si cet objet postal avait ÃÂétÃÂé destinÃÂé au service intÃÂérieur franÃÂçais, il aurait ÃÂétÃÂé en infraction vis ÃÂàvis de la rÃÂéglementation des imprimÃÂés sous bande. En effet, pour bÃÂénÃÂéficier de la rÃÂéduction supplÃÂémentaire accordÃÂée dans ce tarif, son timbre ne devait pas ÃÂêtre placÃÂé ÃÂàcheval sur la carte et la bande, mais laisser celle-ci entiÃÂèrement mobile.
En l'occurence, ceci n'a pas prÃÂésentÃÂé une grande importance, puisque le rÃÂéglement de l'U.P.U. n'autorisait pas de rÃÂéduction particuliÃÂère pour ce type d'objet, relativement ÃÂàson tarif des imprimÃÂés ordinaire. L'objet a donc ÃÂétÃÂé considÃÂérÃÂé comme imprimÃÂé insuffisamment affranchi, et taxÃÂé comme tel : 5 centimes de tarif normal, moins le centime apposÃÂé, au double donnent 8 centimes, arrondis ÃÂà10. L'insuffisance est notÃÂée au crayon, 004.
ImprimÃÂé rÃÂégulier taxÃÂé ÃÂàtort, puis dÃÂétaxÃÂé
De Folticeni (Roumanie) ÃÂàAnvers (Belgique) - 17 juillet 1904 - Carte postale affranchie au tarif des imprimÃÂés.
Conforme au rÃÂèglement de l'U.P.U., cette carte, affranchie au tarif rÃÂéduit des imprimÃÂés, dont le titre CARTA POSTALA a ÃÂétÃÂé rayÃÂé, et qui ne prÃÂésente aucune mention manuscrite non autorisÃÂée, n'aurait pas dÃÂû ÃÂêtre taxÃÂée. L'office roumain ÃÂà, cependant, signalÃÂé l'irrÃÂégularitÃÂé supposÃÂée ÃÂàl'aide de son timbre T. L'office belge ÃÂà, tout d'abord, apposÃÂé une taxe de 10 centimes, calculÃÂée au double de l'insuffisance d'affranchissement, 10 banis moins 5 banis fois 2 = 10.
AprÃÂès vÃÂérification, la taxe ne s'imposant pas, elle a ÃÂétÃÂé annulÃÂée ÃÂàl'aide d'une griffe de service bleue TAXE ANNULÃÂÃÂE.
Cartes postales irrÃÂéguliÃÂères taxÃÂées comme imprimÃÂés
De Tientsin (Chine) ÃÂàCarcassonne (France) - 7 fÃÂévrier 1906 - Carte postale affranchie au verso au tarif des cartes postales.
Avant le CongrÃÂès de Rome de 1906, l'affranchissement au verso est interdit, et la carte postale doit alors ÃÂêtre taxÃÂée au tarif de la lettre. L'administration franÃÂçaise, qui admet l'affranchissement au verso dans le rÃÂégime intÃÂérieur, fait toutefois preuve de souplesse dans l'application de la taxation des correspondances irrÃÂéguliÃÂères venant de l'ÃÂétranger.
Cette carte est affranchie, au verso, au tarif U.P.U. de la carte postale, soit 4 cents. La poste chinoise, refusant l'affranchissement au verso, n'a pas annulÃÂé les timbres-poste, et a signalÃÂé la taxe au recto. La poste franÃÂçaise, ne voulant pas accabler le destinataire, et considÃÂérant que la carte rÃÂépond aux critÃÂères de la catÃÂégorie des imprimÃÂés, s'est contentÃÂé du minimum de la taxation, soit, au double du tarif, 10 centimes.
En l'occurence, ceci n'a pas prÃÂÃÂÃÂésentÃÂÃÂÃÂé une grande importance, puisque le rÃÂÃÂÃÂéglement de l'U.P.U. n'autorisait pas de rÃÂÃÂÃÂéduction particuliÃÂÃÂÃÂère pour ce type d'objet, relativement ÃÂÃÂÃÂàson tarif des imprimÃÂÃÂÃÂés ordinaire. L'objet a donc ÃÂÃÂÃÂétÃÂÃÂÃÂé considÃÂÃÂÃÂérÃÂÃÂÃÂé comme imprimÃÂÃÂÃÂé insuffisamment affranchi, et taxÃÂÃÂÃÂé comme tel : 5 centimes de tarif normal, moins le centime apposÃÂÃÂÃÂé, au double donnent 8 centimes, arrondis ÃÂÃÂÃÂà10. L'insuffisance est notÃÂÃÂÃÂée au crayon, 004.
ImprimÃÂÃÂÃÂé rÃÂÃÂÃÂégulier taxÃÂÃÂÃÂé ÃÂÃÂÃÂàtort, puis dÃÂÃÂÃÂétaxÃÂÃÂÃÂé
De Folticeni (Roumanie) ÃÂÃÂÃÂàAnvers (Belgique) - 17 juillet 1904 - Carte postale affranchie au tarif des imprimÃÂÃÂÃÂés.
Conforme au rÃÂÃÂÃÂèglement de l'U.P.U., cette carte, affranchie au tarif rÃÂÃÂÃÂéduit des imprimÃÂÃÂÃÂés, dont le titre CARTA POSTALA a ÃÂÃÂÃÂétÃÂÃÂÃÂé rayÃÂÃÂÃÂé, et qui ne prÃÂÃÂÃÂésente aucune mention manuscrite non autorisÃÂÃÂÃÂée, n'aurait pas dÃÂÃÂÃÂû ÃÂÃÂÃÂêtre taxÃÂÃÂÃÂée. L'office roumain ÃÂÃÂÃÂà, cependant, signalÃÂÃÂÃÂé l'irrÃÂÃÂÃÂégularitÃÂÃÂÃÂé supposÃÂÃÂÃÂée ÃÂÃÂÃÂàl'aide de son timbre T. L'office belge ÃÂÃÂÃÂà, tout d'abord, apposÃÂÃÂÃÂé une taxe de 10 centimes, calculÃÂÃÂÃÂée au double de l'insuffisance d'affranchissement, 10 banis moins 5 banis fois 2 = 10.
AprÃÂÃÂÃÂès vÃÂÃÂÃÂérification, la taxe ne s'imposant pas, elle a ÃÂÃÂÃÂétÃÂÃÂÃÂé annulÃÂÃÂÃÂée ÃÂÃÂÃÂàl'aide d'une griffe de service bleue TAXE ANNULÃÂÃÂÃÂÃÂE.
Cartes postales irrÃÂÃÂÃÂéguliÃÂÃÂÃÂères taxÃÂÃÂÃÂées comme imprimÃÂÃÂÃÂés
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